Modérateurs: jerome, Dorfmeister, Terroir, kyah117
Jojo Wrote:En journée et en heure de pointe la fréquence est un peu plus faible (de 10/13 bph à 8/10)
14h38
Une casse mécanique à l’origine de la panne
La conférence de presse vient de démarrer. « Les analyses ont montré qu’une pièce mécanique s’est cassée. Il faut comprendre pourquoi. Il faudra des expertises », renseigne Nathalie Appéré, la maire de Rennes.
14h43
« Nous assumons nos choix »
Interrogée sur le choix d’opter pour une technologie innovante pour la ligne B (mise au point par Schneider), Nathalie Appéré répond : « Si ces choix étaient à refaire, nous referions les mêmes. Nous assumons nos choix. »
14h45
Sur les causes de la panne
« Les analyses ont montré qu’un des 4 boggies (système de roulage) s’est cassé. Il faudra des analyses pour comprendre pourquoi. Nous connaissons la difficulté et devons remplacer les pièces sur 100 boggies (25 X 4 boggies par rame) », complète Nathalie Appéré.
14h47
La ligne B sera hors service plusieurs mois
Nathalie Appéré ajoute : « Il faudra s'armer de patience. » Elle évoque un arrêt du métro B de plusieurs mois, « de l'ordre du trimestre. »
15h12
Pas de reprise de la ligne B avant fin mars
Nathalie Appéré confirme le calendrier qu’elle a donné. Elle fixe comme cap de reprise la ligne B du métro de Rennes « fin mars 2024. » Questionnée pour savoir si la panne pouvait durer plus longtemps, elle a répondu : « Un trimestre, c’est un trimestre ! »
15h10
Quelle est la pièce défectueuse ?
« La pièce en question n’a rien à voir avec le galet de guidage » de ce métro automatique, renseigne le représentant de Siemens. « C’est une pièce large comme ma main. C’est un cas singulier de rupture après que la rame a parcouru 200 000 km. On préfère changer les pièces sur toutes les rames plutôt que d’attendre les expertises. C’est un travail long. »
15h15
La première panne de novembre 2023 réglée mais pas totalement expliquée
Le 18 novembre 2023, la ligne B du métro de Rennes est tombée en panne. Elle n’a repris du service que quelques jours avant Noël. Sur la raison de la panne, Siemens ne peut toujours pas fournir d’explication. « Le problème est réglé, mais sur la cause, l’expertise est toujours en cours », indique le représentant de Siemens.
greg59 Wrote:Visiblement, il y aura une grosse maintenance à réaliser au bout des 200 000km par rame, hypothèse de Mme Apperé
Urbino Wrote:Le pas de 200 000 km n'est pas délirant pour de la maintenance sur des organes de roulement.
[....]
On n'est certes pas sur du tramway, mais ça donne une indication sur le plan de maintenance nominal d'un Cityval dont les "bogies" tiennent par ailleurs plus du monde routier que du monde ferroviaire, et sont de fait moins résistants.
EricThreber Wrote:1/ Siemens propose de changer un bloc parce qu'une piece est defecteuse → faut il comprendre à demi mot que la cause du defaut de la piece n'est pas si "claire", et dans le doute, on préfère tout changer ?
2/ on a surtout parlé de l'incident de début janvier 2024, mais personne acutellement n'a d'explication sur le 1er incident, et comme ces 2 incidents ne sont pas liés (cela a été evoqué il me semble lors du point presse) → rien n'empêche qu'après la remise en route de la ligne B, on se retrouve confronté au 1er probleme causant le 1er incident ?
En vrai, je suis pas rassuré finalement, mais est ce mon coté pessimiste qui joue ?
« En cas de problème important, le système commande à la rame un freinage d’urgence. C’est impressionnant pour les passagers à bord, mais c’est la procédure. Le matériel est conçu pour cela et tient compte des passagers même si le freinage est brutal », a expliqué Stéphane Bayon de Noyer, directeur de la business unit VAL chez Siemens. Cet arrêt était dû à une pièce défectueuse sur l’un des bogies de la rame 56, a indiqué le représentant du constructeur. Sans entrer dans les détails, il assure qu’il ne s’agit pas du galet de guidage, parfois incriminé, pour expliquer les dysfonctionnements sur la ligne B.
Sans attendre les conclusions des expertises en cours, « il a été décidé, avec la Métropole, de changer le système qui inclut la pièce défectueuse sur tous les bogies de toutes les rames », poursuit Stéphane Bayon de Noyer. Soit un changement de sous-ensemble mécanique sur 100 bogies.
L’opération sera effectuée dans l’atelier de la Maltière, situé à l’extrémité sud-ouest de la ligne, où est habituellement réalisée la maintenance du matériel de la ligne B. C’est le temps nécessaire pour l’approvisionnement en pièces neuves, explique Siemens, qui dit avoir déjà contacté ses fournisseurs.
[.....]
Les incidents sont intervenus après quelque 200 000 km sur la rame et un total de 5 millions de km sur l’ensemble des rames en service, calcule la présidente de la Métropole. La collectivité s’attendait plutôt à rencontrer des difficultés dans les premiers mois d’exploitation, « et non 14 mois plus tard », poursuit l’élue. « Mais aucune marche à blanc ne remplacera une exploitation en conditions réelles, et on peut considérer que 200 000 à 250 000 km correspondent à un jalon de maintenance ».
greg59 Wrote:[je ne pensais pas que les rames ont déjà parcouru cette distance en 14 mois d'exploitation, je pensais à moins tout de même
EricThreber Wrote:On a pas plus d'informations que ça, je ressens plutôt une conférence de presse ou il y a peu de choses qui sont dite, et ça n'ira pas plus loin, il y a à mon sens un mutisme des élus et de Siemens à ce sujet [...]
Les experts et les assurances vont analysés ces incidents
Urbino Wrote:Et au-delà des assurances, c'est certainement la justice qui sera amenée à se prononcer sur cette affaire... Rappelons qu'un litige - de l'ordre de 40 millions d'euros - est d'ores-et-déjà en cours entre Siemens et Rennes Métropole du fait du retard de livraison de la ligne.
Quoiqu'il en soit, si le remplacement du composant défaillant suffit à rendre à ce système (somme toute assez fêle) de la robustesse dans la durée ; il n'est pas impossible que Siemens propose une médiation pour les raisons que tu évoques... Dans ce cadre, il ne serait pas surprenant que Rennes Métropole négocie des troisièmes caisses (le Cityval ayant été conçu pour pour pouvoir être allongé) voire des rames supplémentaires à moindre prix...
Urbino Wrote:Au passage, il est à noter que le compte-rendu des échanges que Greg nous propose plus haut tranche singulièrement avec l'ambiance de la précédente conférence de presse ; où Siemens démentait toute responsabilité dans ces défaillances. De plus, Nathalie Appéré assume le choix qui a été fait par ces prédécesseurs... en espérant que le futur lui donnera raison.
Cette pièce mystère qu’il va falloir remplacer 100 fois sur le métro
Il n’a jamais voulu donner son nom. Nous l’appellerons donc « Jennifer », la pièce mystère. Grosse comme le poing d’une main et faite de métal, cette fameuse pièce peut se targuer d’avoir mis à l’arrêt la ligne B du métro de Rennes. Occasionnant au passage une belle galère pour des milliers d’usagers. S’il a reconnu que Jennifer était bien à l’origine de la panne qui frappe la capitale bretonne, le responsable de Siemens Mobility a refusé de décliner l’identité de la pièce incriminée. Accusée oui, mais pas encore coupable. « Je ne suis pas certain que cela intéresse les gens », a estimé Stéphane Bayon de Noyer avant d’être bombardé de questions sur la fameuse pièce mystère.
[.....]
4 bogies x 25 rames = 100 Jennifer
Mais à quoi elle sert Jennifer ? Et bien, on ne sait pas exactement. A force de poser des questions, nous avons pu apprendre qu’elle était intégrée à « un bloc mécanique » et que c’est bien l’ensemble du bloc qu’il allait falloir changer. Ce fameux ensemble est lui fixé sur chacun des quatre « bogies » que compte une rame. Le « bogie », ce n’est pas une danse mais un chariot sur lequel la rame est posée et qui vient faire le lien avec le système de guidage au sol. Eux ne seront pas changés dans leur entièreté. Seuls Jennifer et ses potes du bloc mécanique seront remplacés, soit 100 opérations de montage et de remontage à effectuer à Rennes.
[.....]
En remplaçant toutes les pièces mystères, le constructeur s’achète du temps. Pendant que ses rames circuleront, il pourra tranquillement analyser le pourquoi de cette usure.
greg59 Wrote:Dernière chose, juste avant l'incendie de Novembre, la ligne B a transporté 100-110 000 voy/j, bien au delà des objectifs, l'objectif a été dépassé plus tôt que prévu, un peu comme la ligne A, il est question aussi d'adapter la ligne B en hyper pointe du matin et soir, resserrement des fréquences en vue ? Commande de quelques rames pour faire face à la forte charge de fréquentation ? Ca fait parti des débats de l'année 2024
greg59 Wrote:J'ignore si la justice obligera à Siemens de payer des pénalités de retard de la livraison de la ligne, mais si c'est le cas, on peut comme tu le dis imaginer une solution de livrer des rames payer par Siemens
greg59 Wrote:Je crains surtout sur la durée de la technologie, est ce que l'on sera pas sur une technologie sans avenir ? Et donc Rennes devra complètement changer de technologie d'ici 30-40 ans quand viendra son remplacement ?
greg59 Wrote:Pour Apperé, son discours est plus une manière de rassurer les Rennais et les journalistes, je ne pense pas qu'à l'intérieur d'elle même, elle est du même avis, d'ailleurs elle a lu son discours qu'elle ou son équipe a rédigé, pour ne pas faire un faux pas, tant le dossier est sensible politiquement et industriellement
Urbino Wrote:greg59 Wrote:Je crains surtout sur la durée de la technologie, est ce que l'on sera pas sur une technologie sans avenir ? Et donc Rennes devra complètement changer de technologie d'ici 30-40 ans quand viendra son remplacement ?
C'est tout l'enjeu actuel. A titre personnel, je ne suis même pas convaincu que la technologie tienne 20 ans... Le roulement sur pneu directement sur béton va très rapidement endommager la plateforme, comme ce que l'on a constaté à Nancy, Caen, Clermont-Ferrand... On commence déjà à en ressentir les premiers effets.
Urbino Wrote:Je ne suis pas persuadé qu'elle doute des explications de Siemens. Les élus n'ont pas de bagage technique... Cela étant dit, je pense que les propos davantage mesurés et encadrés par rapport à la précédente conférence de presse démontrent qu'une négociation est en cours entre Siemens et Rennes Métropole.
Du point de vue Siemens, il y a en effet un risque que Rennes Métropole refuse de conserver le système et ordonne son remplacement (ou sa modification) aux frais de Siemens (à la fois d'un point de vue financier et de réputation). Il n'est donc pas impossible que Siemens propose une démarche de médiation à la Métropole (fourniture de rames supplémentaires à moindre prix par exemple), conditionnée à une relative prudence dans les propos tenus publiquement.
Métro de Rennes à l’arrêt. « Nous savions qu’il y aurait un jalon de maintenance à effectuer »
Ville, Rail & Transports. La ligne B est à l’arrêt pour encore au moins trois mois. Que s’est-il passé?
Matthieu Theurier : Une panne a été provoquée par l’incendie des armoires électriques liées au redresseur qui alimente la ligne B du métro en énergie. Des investigations sont en cours.
VRT. Les rames ont-elles été sur-sollicitées?
M.T. Je ne le pense pas. D’ailleurs, le métro a parfaitement fonctionné pendant 14 mois. Et peut-être même mieux que ce qu’on aurait pu imaginer.
Nous savions qu’il y aurait un jalon de maintenance à effectuer. Il était situé autour des 180 000 km parcourus par les rames. L’incident sur la rame 56 est arrivé à 200 000 km. D’autres rames ont même accumulé 250 000 km de parcours. Enfin, je voudrais souligner que les systèmes de sécurité du CityVal ont parfaitement fonctionné, puisque le freinage d’urgence s’est déclenché sur la rame, protégeant les voyageurs, même si cela peut être impressionnant lorsqu’on est à bord.
V.RT. Choisir un matériel innovant peut être risqué….
M.T. Si on se replace en 2010, lorsque le métro actuel a été commandé, nos prédécesseurs ont fait le choix logique de la modernité. Le VAL 208, qui circulait déjà sur la ligne A du métro, avait une conception qui datait d’une quarantaine d’années. Or, quand on choisit un transport c’est pour un demi-siècle. C’est donc normal d’opter pour du matériel équipé d’une technologie plus moderne. Nous héritons donc de décisions prises avant que nous ne soyons aux commandes, mais nous aurions sans doute pris les mêmes.
Mettre au point cette technologie a pris du temps, mais un an et demi, dont six mois d’arrêt à cause du Covid, je trouve qu’on ne s’en sort pas si mal.
Rappelons aussi que ce matériel a connu, dès sa mise en service, des taux de fiabilité qui le placent dans le top 10 des métros automatiques dans le monde. Et ce, alors qu’on a connu une fréquentation exceptionnelle en avance de 9 mois sur nos prévisions, avec des pointes à 110 000 voyageurs par jour.
Notre souci, un an après le lancement, c’était de gérer les pointes du matin est du soir. On avait même mis en place, sur une proposition de l’exploitant Keolis, la “rame magique“, une rame circulant sans arrêt entre les trois stations de Jules-Ferry, Joliot-Curie-Chateaubriand et Beaulieu-Université, de telle façon qu’elle soit moins chargée et pour permettre une évacuation plus rapide des quais.
Toujours dans but, nous étions en train d’essayer de décaler le début de certains cours d’un quart d’heure pour lisser l’affluence… jusqu’à ce que les problèmes surviennent sur la ligne B du métro.
citizensareatransit Wrote:Et c'est quoi cette histoire de rame magique ? Si quelqu'un peut m'expliquer. Si ça existait vraiment il faudrait quelqu'un qui bosse sur le réseau STAR et qui lit l'intranet.
Retourner vers Forum Transport Urbain
Utilisateurs enregistrés: Bing [Bot], dybus, Google [Bot], rail45, val
Lineoz.net Tous Droits Réservés 2001-2008 :: Création & DeSiGn by ArNaUd OUDARD Sites partenaires : Grenoble Snotag | Nancy blogOstan | Angers SnoIrigo | Clermont Ferrand TransClermont | Valence SnoCtav | Marseille Marseille-Transports.com | Dijon SnoDivia
Ce site est enregistré à la CNIL sous le numéro 1072137 conformément à l'article 16 de la Loi Informatique et Liberté du 6 janvier 1978