François Wrote:Ci dessous quelques nouvelles du projet Tram-Train de la Réunion qui a franchi une étape supplémentaire. Espéreront que les événements s’accélèrent enfintemoignages du 24/04/09Tram-train accélérateur du développement durable
Jeudi, le Tribunal administratif a confirmé l’utilité publique du tram-train. Il reste à trouver une solution pour une portion de 570 mètres, soit moins de 2% du parcours. Cette décision est une étape dans la réalisation de ce premier grand chantier réunionnais du 21ème siècle. C’est l’occasion de donner un coup de projecteur sur cet équipement qui structurera La Réunion du 21ème siècle, et qui sera la base d’un nouveau mode de vie : le développement durable réunionnais.
Chacun constate chaque jour l’impasse dans lequel mène le tout-automobile à La Réunion. L’arrivée chaque année de 30.000 véhicules amène notre pays à frôler chaque jour le coma circulatoire. Il ne suffit que d’un accrochage pour provoquer des heures d’embouteillage.
À cette perte de temps s’ajoute une dépense excessive en carburants. En effet, tous les véhicules qui circulent sur les routes fonctionnent avec des moteurs qui ont besoin d’une énergie que nous sommes obligés d’importer. Les transports routiers sont donc une source de perte pour notre économie, puisque c’est de l’argent qui sort de La Réunion pour faire venir ces carburants. À ce coût financier s’ajoute un coût environnemental. Le recours au tout-automobile avec des véhicules qui fonctionnent au pétrole entraîne une pollution importante et de moins en moins supportable.
Éviter l’asphyxie des Dionysiens
L’application à La Réunion d’un type de transport où règne en maître le tout-automobile s’inscrit dans un contexte particulier, celui du développement déséquilibré des zones d’emplois et de service à La Réunion. La génération actuelle doit faire face à une des conséquences d’un développement qui n’a pas pris en compte les attentes des Réunionnais et la réalité du pays : tout est concentré à Saint-Denis. Cela explique pourquoi, tous les jours, 120.000 véhicules se présentent aux entrées de la capitale, et sur ce nombre, seulement 10% ne font que passer. Autrement dit, chaque jour, la population dionysienne est prise en otage par l’irruption dans ces rues de plus de 100.000 véhicules. Si rien n’est fait, l’absence d’alternative ou tout-automobile ne peut qu’entraîner le ralentissement de l’activité économique, et la paralysie de Saint-Denis, submergée par le flot grandissant et incessant de véhicules.
Dès l’arrivée à la Région de la majorité conduite par Paul Vergès, un débat est organisé pour déterminer quelles sont les priorités des investissements Transfert aéroport en termes de déplacement. Le TCSP est retenu. Le choix du chemin de fer est ensuite confirmé par une étude de faisabilité en 1999, et par une mission du Conseil général des Ponts et Chaussées trois ans plus tard. Avec la route des Tamarins, la nouvelle route du Littoral et la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, le tram-train est un des projets figurant dans le programme de la liste de l’Alliance, élue à la Direction du Conseil régional en mars 2004.
Ces dernières années voient donc la marche vers la mise en service d’un mode de transport adapté à la réalité de La Réunion du million d’habitants. Il permettra de relier les centres-villes à une vitesse jamais connue à La Réunion, tout en préservant l’environnement et en ouvrant la voie à un nouveau mode de vie.
Diminution des embouteillages et de la pollution
À la différence des automobiles actuellement sur les routes, le tram-train fonctionne en effet à l’électricité. Les progrès enregistrés par l’application du PRERURE visent à donner à notre île les moyens de son autonomie énergétique. Le "carburant" du tram-train sera de plus en plus propre, et composé à 100% d’énergies renouvelables au plus tard en 2025.
Les prévisions font état de 52.000 passagers quotidiens pour le tram-train lors de sa mise en service. Cela équivaut au nombre de voitures qui entrent tous les jours à Saint-Denis par la route du Littoral !
Autant dire que la qualité de vie dans la capitale fera un bond en avant lorsque le tram-train circulera.
Ce nouveau mode de vie s’accompagnera d’un changement dans nos dépenses. Tout l’argent consommé dans le carburant nécessaire à faire fonctionner ces 52.000 voitures restera à La Réunion, et pourra être investi dans l’économie locale ou l’épargne. Et nul doute que face aux avantages comparatifs du tram-train par rapport à l’automobile pour les déplacements de ville à ville, la fréquentation ne manquera pas d’augmenter, et donc les économies pour La Réunion et son environnement aussi.
Dans cinq ans, ces prévisions deviendront réalité entre Sainte-Marie et Saint-Paul, et cinq ans plus tard, elles le seront entre le Sud sauvage et l’Est.
C’est l’utilité publique de ce projet que le tribunal vient de confirmer.
C'est une bonne initiative et un projet où tout le monde sera gagnant.